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Robert Prévost | François Barbeau | Claude Goyette | Danièle Lévesque | Jean Hazel |
Mérédith Caron | Michel Smith | Denis Gougeon | Michel Beaulieu | Guy Simard
Père de la scénographie contemporaine au Québec, Robert Prévost a créé près de deux cents décors et un millier de costumes en trente ans de carrière. Durant ses études classiques, ce Montréalais devient membre de Compagnons de Saint-Laurent. Après des débuts comme comédien, il décide en 1949 de se consacrer à la scénographie pour le compte de différentes institutions. La fondation de la télévision de Radio-Canada lui permet de créer des décors et des costumes pour les ballets, les télé-théâtres, les spectacles de variétés et les téléromans. Il participe à plus de soixante-quinze créations au Théâtre du Nouveau Monde, tandis que le Théâtre du Rideau Vert fait appel à son savoir-faire pour quelque trente productions. Il travaille dans le cadre du Festival de Stratford, en plus de signer des décors et des costumes pour l’Opéra de Montréal, les Grands Ballets canadiens et le Royal Winnipeg Ballet. Bien que considéré comme un spécialiste de Molière, Prévost a su mettre son talent au service du répertoire classique aussi bien que québécois. En 1977, le scénographe se fait sculpteur pour réaliser les grilles et les portes monumentales de la basilique de l'Oratoire Saint-Joseph de Montréal.
Titre : Hamlet
Auteur : William Shakespeare
Production : Théâtre du Nouveau Monde, saison 1969-1970
Mise en scène et traduction : Jean-Louis Roux
Décor et Costumes : Robert Prévost
Musique : Gabriel Charpentier.
Sur Robert Prévost :
- Robert Prévost : scénographe et favori des dieux de Lucien Pépin, Pélican.
Titre : Marie Stuart
Auteur : Friedrich von Schiller
Traduction : Normand Chaurette
Production : Nouvelle Compagnie Théâtrale, saison 1994-1995
Mise en scène : Alice Ronfard
Costumes : François Barbeau
Décor : Raymond-Marius Boucher
Musique : Jean Sauvageau et Marcel Brunet
Éclairages : Michel Beaulieu.
Avec sa remarquable connaissance de l’histoire du vêtement et un sens de la théâtralité exceptionnel dans ses costumes, François Barbeau est l’un des artisans de la scène les plus connus et respectés au Canada. Concepteur de renommée internationale, il a signé, depuis 1958, les costumes de centaines de ballets, d'opéras, de spectacles de cirque et de pièces de théâtre ; mentionnons Hedda Gabler (1969) d’Ibsen au Théâtre du Rideau Vert ainsi que Tartuffe (1982) et L’Avare (1963) de Molière au TNM. Costumier attitré du Théâtre du Rideau Vert depuis 1962, sa contribution à L’Oiseau Bleu (1968) de Maeterlinck y a fait forte impression. Il collabore régulièrement avec la plupart des compagnies de théâtre institutionnel à Montréal et, avec le metteur en scène Jacques Lassalle, a signé Les Estivants (1984) de Gorki à la Comédie-Française. Il a également mis en scène, depuis 1984, plus d'une cinquantaine de pièces de théâtre. On ne compte plus les artistes que le pédagogue forma durant les vingt-cinq années où il enseigna et dirigea le volet production de l’École Nationale de Théâtre du Canada. François Barbeau pratique toujours son métier avec audace et plusieurs générations de concepteurs considèrent l’homme comme un mentor.
Sur François Barbeau :
- « François Barbeau : le maître » Sophie Pouliot, Jeu 99, 2001, p. 109-113.
- Site du Centre National du Costume (CNC) : http://collections.ic.gc.ca/costume/index.html
Titre : Catoblépas
Auteur : Gaétan Soucy
Coproduction : Ubu, compagnie de création, Théâtre français du Centre National des Arts, Festival de théâtre des Amériques
Mise en scène : Denis Marleau
Scénographie : Claude Goyette.
Scénographe réputé, Claude Goyette conçoit des décors pour la plupart des scènes institutionnelles et expérimentales. Fondateur de l'Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ), il en a été le premier président. En tant que chercheur et pédagogue, autant que dans le cadre de son travail de praticien, il s’intéresse aux rapports entre le corps et l'espace, entre la scène et la salle. Les décors qu’il imagine tirent profit de l'impact émotif et énergétique que l'architecture scénique produit sur le spectateur. On ne compte plus les metteurs en scène d’importance auxquels le scénographe a prêté son talent, qu’il s’agisse de René-Richard Cyr pour Le Malentendu (1993) d’Albert Camus, de Martine Beaulne pour Albertine en cinq temps (1995) de Michel Tremblay ou de Roger Blay pour Macbeth (1978) de Shakespeare au Théâtre de la Manufacture. Pourtant, sa rencontre avec le metteur en scène Denis Marleau sera l’une des plus significatives. Il a dessiné les environnements scéniques de plusieurs des créations du Théâtre UBU parmi lesquelles Maîtres anciens (1995) de Thomas Bernhard et Catoblépas (2001) de Gaétan Soucy. Claude Goyette enseigne à l’École supérieure de théâtre de l’UQAM.
Titre : Britannicus
Auteur : Jean Racine
Production : Centre National des Arts et Théâtre Denise-Pelletier, 1984
Mise en scène : André Brassard
Scénographie : Claude Goyette
De Claude Goyette :
- « Le lieu théâtral : réflexion sur une pratique scénographique », Jeu 79, 1996, p. 61-67
- « Temps d'espaces » dans L'album du Théâtre UBU, Jeu/Lansman, 1994, p. 111-112
- Site internet : http://www.er.uqam.ca/nobel/r10040/index.htm
Scénographe québécoise de renom, Danièle Lévesque apprend les rudiments de son métier à l’École Nationale de Théâtre du Canada (ENT), auprès des grands concepteurs François Barbeau et Yannis Kokkos. Depuis ses débuts en 1983, elle a signé un nombre incalculable de décors pour le théâtre de répertoire, de création et d’avant-garde, ainsi que pour la danse et l’opéra. Son travail a largement contribué à l’affirmation de l’art scénographique au Québec et elle possède un style reconnaissable, une signature très personnelle. Les décors qu’elle imagine, souvent au TNM et à l’Espace Go, sont grandioses et dénudés ou alors chargés à l'excès d'objets de toutes sortes : des voitures, des aquariums, des réfrigérateurs, qu’on pense à Bonjour, là, Bonjour (1987) de Michel Tremblay. Elle a collaboré avec des metteurs en scène aux démarches très diverses, parmi lesquels Brigitte Haentjens, René Richard Cyr ou Lorraine Pintal. En accord avec eux, elle a su matérialiser d'une manière innovatrice les univers de Racine, de Molière ou de Ducharme comme elle l’a fait pour ce dernier dans Ines Pérée et Inat Tendu (1991). Actuelle directrice du programme de scénographie de l’ÉNT, Lévesque y enseigne son savoir-faire depuis 1991.
Titre : Ines Pérée et Inat Tendu
Auteur : Réjean Ducharme
Production : Théâtre du Nouveau Monde, saison 1991-1992
Mise en scène : Lorraine Pintal
Costumes : François Laplante
Éclairages : Michel Beaulieu
Scénographie : Danièle Lévesque
Accessoires : Jean-Marie Guay
Musique : Philippe Ménard.
Sur Danièle Lévesque :
- « La scénographie, un métier de poète » de Lynda Burgoyne et Solange Lévesque, entretien avec Danièle Lévesque, Jeu 62, 1992, p. 41-50.
Scénographe polyvalent, Jean Hazel œuvre dans la ville de Québec. Il a conçu les décors, éclairages ou costumes de près d’une centaine de productions. Diplômé du Conservatoire d’art dramatique de Québec en 1985, il développe rapidement un partenariat avec le metteur en scène et directeur artistique Gil Champagne. Ayant pris part à toutes les productions du Théâtre Blanc depuis 1988, il en est en quelque sorte le scénographe attitré. Il a aussi collaboré avec Robert Lepage pour Le Polygraphe (1987) et Les Plaques tectoniques (1988). Les environnements scéniques audacieux et symboliques qu’il engendre offrent souvent une perception totalement inattendue des pièces qu’elles interprètent. La zone où il exerce le plus naturellement son talent est indéniablement celle des dramaturgies contemporaines d’ici et d’ailleurs. Il réalise au Théâtre du Trident un espace magnifique destiné à la mise en scène que signe Gil Champagne d’un classique de Michel Tremblay : À toi pour toujours, ta Marie-Lou (2001) où flottent des statues de la Vierge et des bouteilles de bière. Cet impressionnant décor au plateau rempli d’eau lui permet de remporter son premier Masque de la meilleure scénographie. Depuis 2003, Jean Hazel est directeur artistique du Théâtre Blanc.
Titre : Les Reines
Auteur : Normand Chaurette
Production : Théâtre Blanc, 1997
Mise en scène : Gill Champagne
Scénographie et éclairages : Jean Hazel
Costumes : Isabelle Larivière
Environnement sonore : Serge Gingras.
Sur Jean Hazel :
- « Matière vivante : Jean Hazel, scénographe » de Marie-Christine Lesage, Jeu 86, 1998, p. 128-133.
Avec plus d’une centaine de réalisations à son actif, son précieux savoir-faire et sa manifeste intégrité artistique, Mérédith Caron est assurément l’une de nos plus incontournables conceptrices de costumes. Depuis ses débuts professionnels en 1978, elle a mis son talent à la disposition d’importantes productions théâtrales et cinématographiques. Servant avec la même dévotion le théâtre de répertoire, la création contemporaine et le théâtre estival, elle a collaboré avec une vaste palette de metteurs en scène. Parmi ceux-ci, nommons Martine Beaulne, dont elle a habillé le Dom Juan (2000) de Molière, Serge Denoncourt, Pierre Bernard, Denise Filiatrault, Daniel Roussel, Claude Poissant ou Olivier Reichenbach pour qui elle signe les costumes d’Othello (1985) de Shakespeare au TNM. Sa réputation la mène plusieurs fois à œuvrer dans le cadre du prestigieux Festival de Stratford. N’hésitant jamais à s’engager dans des projets d’envergure, elle a réalisé les costumes pour deux spectacles du Cirque Éloize et pour plusieurs opéras. Dans le métier comme entre les murs de l’École Nationale de Théâtre du Canada, où elle enseigne aux costumiers de demain, son parcours sert d’exemple à de nombreux créateurs.
Titre : Othello
Auteur : William Shakespeare
Production : Théâtre du Nouveau Monde, saison 1985-1986
Mise en scène : Olivier Reichenbach
Scénographie : Claude Goyette
Costumes : Mérédith Caron
Éclairages : Michel Beaulieu.
Sur Mérédith Caron :
- Théâtre en jeu (émission 4), un documentaire réalisé par Michel Duchesne, Télé-Québec, 1997, 25 min 30 s, VHS. Avec Mérédith Caron, Guillaume Lord et Michel Beaulieu.
Né au Québec en 1958, le compositeur Michel Smith œuvre depuis quinze ans dans le domaine théâtral et multidisciplinaire. Sa démarche très originale appartient au courant électroacoustique. Avec l’ensemble Karel, qu’il a fondé en 1992, il crée des installations sonores et visuelles qui laissent place à l’improvisation. Pour ses performances, il emploie la vidéo et d’étranges instruments qu’il a lui-même inventés. Particulièrement polyvalent, il signe les conceptions sonores originales de nombreuses pièces de théâtre, opéras, films et émissions de télévision. Au théâtre, il collabore assidûment avec des metteurs en scène comme André Brassard, René-Daniel Dubois, Robert Lepage, Alice Ronfard, Lorraine Pintal, René Richard Cyr et Serge Denoncourt. Les ambiances sonores qu’il imagine, souvent dominées par une utilisation personnelle du piano, parviennent à épouser des créations aux styles très divers. Détenteur d’une maîtrise en composition de la Faculté de musique de l’Université de Montréal, il y est maintenant professeur invité. Parmi ses récentes réalisations, notons Macaque (1997), un happening sonore présenté dans le cadre des Symphonies portuaires de Montréal et la musique du spectacle à grand déploiement Kosmogonia (2001). Passionné par les nouvelles technologies sonores, Michel Smith est un créateur qui a toujours le vent dans les voiles.
Prolifique compositeur né à Granby en 1951, Denis Gougeon fait l’apprentissage de son art à l'École Vincent-d'Indy et à l'Université de Montréal. Au cours des années quatre-vingts, il s’affaire à développer un langage musical qui lui soit propre, tout en s’illustrant activement dans le milieu montréalais de la musique. En 1988, quand sa pièce Heureux qui comme… obtient un succès international, sa carrière prend une ampleur peu commune. Ce sont sûrement sa curiosité et sa polyvalence caractéristiques qui l’incitent à composer pour le théâtre. Depuis 1993, année de sa rencontre déterminante avec le metteur en scène et directeur du Théâtre UBU, Denis Marleau, Gougeon a signé la musique de la majorité des spectacles de la compagnie. De Roberto Zucco (1993) à Quelqu’un va venir (2002), ses univers musicaux épousent si bien les mises en scène de Marleau, qu’ils sont toujours unanimement salués par le public et la critique. Parmi les compositeurs contemporains, Denis Gougeon se distingue par une musique riche et accessible. Avec plus de quatre-vingts œuvres à son actif, qui vont du solo à l’orchestre, de la musique concertante à l’opéra de chambre, mais également du conte musical au ballet, il fait preuve de ténacité en se consacrant entièrement à la création.
De Denis Gougeon :
- La plupart de ses compositions sont disponibles sur l’étiquette de disque Analekta.
- Musique pour le théâtre UBU (1998), Analekta.
Considéré comme l’un des concepteurs d’éclairage les plus importants au Canada, Michel Beaulieu a passé sa vie dans les salles de théâtre. En 1969, il fait la rencontre d’un véritable maître : Nicolas Cernovitch. C’est en tournée avec les Grands Ballets canadiens qu’il va recevoir son enseignement et apprendre les rudiments de son futur métier. Confronté aux meilleures salles d'Amérique du Nord, le concepteur développe en accéléré ses aptitudes de création. Au début des années soixante-dix, il commence à concevoir des éclairages pour le Théâtre du Nouveau Monde. À une époque où il s’agit d’une tâche traditionnellement confiée au décorateur, il sera l’un des premiers à voir son nom associé à la conception des éclairages d’une pièce de théâtre. Parallèlement, il éclaire les spectacles des plus grands chanteurs populaires du Québec. La création de Floralie, où es-tu (1972) de Roch Carrier lance définitivement sa carrière de concepteur d’éclairage. Après avoir travaillé avec la plupart des scénographes et metteurs en scène québécois d’envergure tels Lorraine Pintal Olivier Reichenbach, René-Richard Cyr ou Serge Denoncourt. Michel Beaulieu continue de sculpter la lumière avec talent et transfigure les scènes de théâtre du Québec grâce à ses éclairages intenses et vibrants.
Titre : Les oranges sont vertes
Auteur : Claude Gauvreau Production : Théâtre du Nouveau Monde, saison 1998-1999
Mise en scène : Lorraine Pintal
Scénographie : Danièle Lévesque
Costumes : François St-Aubin
Éclairages : Michel Beaulieu
Musique : Jean Derome
Assistance : Lou Arteau
Accessoires : Jean-Marie Guay.
Sur Michel Beaulieu :
- Théâtre en jeu (émission 4), un documentaire réalisé par Michel Duchesne, Télé-Québec, 1997, 25 min 30 s, VHS. Avec Mérédith Caron, Guillaume Lord et Michel Beaulieu.
Titre : Hedda Gabler
Auteur : Henrik Ibsen
Production : Théâtre du Nouveau Monde, saison 1995-1996
Traduction : Normand Chaurette
Mise en scène : Lorraine Pintal
Costumes : François Barbeau
Scénographie : Raymond-Marius Boucher
Éclairage : Guy Simard
Musique : Catherine Gadouas
Accessoires : Michèle Gagnon.
Éclairagiste diplômé de l'École Nationale de Théâtre du Canada, Guy Simard accumule depuis 1971 des expériences impressionnantes. Considéré comme une référence dans son domaine, il a collaboré à plus de trois cents productions scéniques. S’il s’illustre artistiquement par son talent de concepteur, son savoir-faire et son expérience lui ont valu d‘être tour à tour directeur technique, directeur de production, consultant technique ou régisseur. Il a signé de nombreuses conceptions sur toutes les grandes scènes de Montréal. Outre l'Opéra de Montréal, dont il est l’éclairagiste attitré depuis 1992, il éclaire assidûment les scènes de l’Espace Go, du Quat'Sous et du Théâtre du Nouveau Monde où il a signé les éclairages de Combat de nègre et de chiens (1997) de Koltès dans une mise en scène de Brigitte Haentjens. Son talent franchit régulièrement les frontières du Canada. Les éclairages qu’il élabore pour différentes maisons d’opéras lui ont permis de travailler dans les stades les plus prestigieux du monde. Ses fructueuses collaborations avec Denis Marleau l'ont amené à travailler en Europe et à développer des liens privilégiés avec des troupes locales. Intéressé par le développement des nouvelles technologies en éclairage, ce découvreur ne cesse de diversifier ses activités.
Sur Guy Simard :
- Site internet : www.guysimard.com
les scénographes Louise Campeau, Stéphane Roy, Yvan Gaudin, Jean Bard, Raymond-Marius Boucher, Carl Filion, Mario Bouchard, David Gaucher, Anick La Bissonnière, Guillaume Lord, Olivier Landreville, Martin Ferland, Isabelle Larivière, Yvan Gaudin, Jean Bard ;
les concepteurs de costumes François Saint-Aubin, Maryse Bienvenu, Linda Brunelle et Julie Charland ;
les concepteurs d’éclairages Luc Prairie, Alain Lortie et Martin Labrecque ;
les concepteurs de son Michel Normandeau, Nancy Tobin, Larsen Lupin et Michel F. Coté ;